Présentation

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Cet évènement majeur est l'occasion pour la poésie d'affirmer sa place parmi les pratiques artistiques françaises et internationales. Ce rassemblement comporte des éliminatoires, des demies-finales et des finales (individuelles et par équipe). Le tournoi est un alibi pour découvrir, toujours dans la convivialité, des oeuvres originales de poésie; ce n'est pas une fin en soi, il ne s'agit pas de diviser les poètes mais de les réunir et de les fédérer autour de la poésie.

"Poetry is not dead."     Angel Pastor (1936/2013)

Quelques mots des organisateurs

Trois ans à Nantes, quatre ans à Bobigny et du 3 au 9 juin 2013  se déroulera pour la troisième année à Paris le Grand Slam National de Poésie. Ça fait dix ! C’est donc la dixième édition ! Dix ans, ça représente six ou sept générations de slameurs. Tous les deux ans, à peu près, c’est 80 pour cent des poètes auxquels succèdent d’autres poètes, ce sont de nouvelles vagues de performers,
de mots et de poésie qui nous font rester vivants.
Les tournois de poésie n’existent pas pour glorifier les individus mais pour célébrer la collectivité. Les poètes qui participaient au GSN il y a dix ans ont aujourd’hui pour la plupart d’autres préoccupations que de soumettre leurs performances poétiques aux votes de juges sélectionnés un peu au hasard dans la salle.Certains ont même trouvé un vrai boulot!
Sur les dix gagnants du GSN plusieurs se sont fait « signer » par des maisons de disque et certains suivent des carrières théâtrales professionnelles, démontrant ainsi à la fois l’exceptionnelle qualité artistique et la valeur médiatique de notre festival. D’autres ont poursuivi une carrière plus conventionnelle mais ce qui est sûr c’est qu’il ne sont pas sortis indemnes de leurs « expériences parlementaires » du GSN.
J’ai été étonné de constater que les participants à la Coupe du Monde (qui sont  les gagnants des slam nationaux de leurs pays respectifs) sont en majorité très jeunes, la vingtaine pour la plupart. Comment ces magnifiques poètes, qui nous donnent des leçons de vie et de conscience depuis dix ans, se trouvent-ils être si jeunes ? C’est sans doute que la poésie est un sport de jeune (même pour les plus vieux d’ailleurs) !  A 18 ou 20 ans, on écrit des poèmes, on refait le monde, on l’imagine et puis après…on s’adapte, on rentre dans le rang….ou bien on met en œuvre ce qu’on a dit et écrit pour le slam.
J’ai croisé d’ ancien(ne)s slameu(ses)rs, travaillant dans des institutions politiques, sociales et culturelles, professeurs, vedettes sur des affiches de festivals de musique,  lançant des invitations à des scènes de Spoken Word sur Facebook ; d’autres toujours à leur poste sur les scènes régulières ; d’autres au cimetière malheureusement.
Ce sont des milliers de poètes qui ont participé au Grand Slam National et à la Coupe du Monde en dix ans. Des poètes citoyens, démocrates et vivants qui représentent tout autour du globe une partie non négligeable d’un monde meilleur.
Certains des représentants sélectionnés par leur public dans leur pays, je les avais déjà croisés sur des scènes régulières, au slam interscolaire, à des réunions de volontaires ou  encore à des réunions de slammasters dans diverses régions du monde ou de France. Ainsi, on peut le voir,  la poésie ça se pratique, ça vous forme, vous travaille et ça se travaille. Le public ne se trompe donc pas en plébiscitant, non seulement de fabuleux poètes, mais aussi de belles personnes qui participent de leur communauté et ont appris, scène après scène, saison après saison, quatrain après quatrain, à  la représenter dignement.
Vous aurez compris que le slam n’est pas un aboutissement mais que le slam c’est le chemin. Alors venez faire un petit bout de chemin et participer à l'aventure de la vie avec les poètes du 3 au 9 juin 2013 à Belleville, autour du dixième Grand Slam National, du neuvième Grand Slam interscolaire et de la septième Coupe du Monde de Poésie !
Pilote le Hot
Directeur artistique du Festival